Non, on ne parle pas ici de puces, ces parasites qui se nourrissent du sang des mammifères, mais bien d’une puce électronique implantée dans le crâne, auprès du cerveau, et qui permettra d’augmenter les capacités mentales, mais aussi d’assurer et d’améliorer la santé du corps. Bienvenue dans le monde transhumaniste d’Elon Musk, qui commence avec Gertrude…la truie !
Un test sur un cochon
Elon Musk aime les projets spectaculaires ; ceux qui pourraient un jour changer le monde. Son dernier est certainement dans cette veine, et peut-être même le plus radical et important de sa carrière déjà bien pleine et controversée. Son projet d’augmenter les capacités humaines, en installant une puce électronique dans le cerveau, a été lancé par une démonstration sur la truie Gertrude dans laquelle une puce a été installée.
C’est sa start-up, Neuralink, qui a créé le prototype de cette puce implantée dans le cerveau de Gertrude, qui sert aujourd’hui de cobaye en attendant le moment où les tests prouveront son efficacité. Par la suite, les humains pourront bénéficier de ses effets sur le corps, qui selon Monsieur Musk, seront multiples (lire plus d’actualités technologiques).
À quoi ça va servir ?
Lorsque Musk explique son fonctionnement, il n’y a pas de quoi être rassuré. En effet, il indique que l’insertion de cette puce serait comparable à une Fitbit dans notre crâne (une montre connectée) qui relierait notre cerveau à des ordinateurs. De quoi donner des frissons dans le dos lorsque l’on sait à quel point le monde informatique est interconnecté. Il est facile d’imaginer les Facebook, Google et Apple de ce monde venant s’insérer dans nos pensées et récupérer nos données les plus privées, celles dont nous ne sommes nous-même pas conscients.
Évidemment, ce n’est pas ainsi qu’Elon Musk présente le projet. Il prétend que cette puce pourrait à terme redonner la parole et la mobilité aux personnes paralysées. Elle servirait donc à traiter les maladies neurologiques. Mais Musk est avant tout un homme d’affaires et son objectif final est de rendre la puce si fiable, puissante et efficace que des individus voudront se faire implanter dans une perspective de confort, comme pour la chirurgie esthétique, afin d’augmenter leurs capacités par l’ajout d’une connexion informatique, et ce, à un coût de plusieurs milliers de dollars.
Ceci dit, pour le moment, la communauté scientifique démontre beaucoup de scepticisme face à ce projet grandiose. Entre l’implant sur Gertrude et celui sur des humains, il reste beaucoup de travail à accomplir. Cette démonstration est donc un petit pas pour l’humanité, mais un grand pas pour… Gertrude, la truie !